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La tête sous les étoiles

Cette vidéo en cours de création nous montre le travail de quatre années nécessaires à l’élaboration de ma tribu, ensembles en terres cuites posées dans l’eau.
 
Réalisation Eric Hengl

Une création sous les étoiles.

En partant d’une citation d’Hölderlin : « Nous ne sommes rien, ce que nous cherchons est tout. » Eric Hengl va nous entrainer dans son parcours de création, qui partant du plus simple va aller vers le plus complexe, et qui s’inscrit à chaque étape dans un lien avec la nature.

L’artiste nous présente d’abord les éléments de base de ses créations : de la terre, la poudre de faïence rouge, des flocons de papier qui volent dans l’air, et de l’eau. Ces éléments se transforment en une pâte que le sculpteur travaille, malaxe à la main avant de l’étaler en une large plaque peu épaisse d’où il détachera peu à peu des morceaux. Morceaux d’une glaise primordiale à partir de laquelle il va « monter » ses pièces une à une. Les jambes, le torse, les bras prennent progressivement forme et deviennent des bases sur lesquelles il fixera des têtes  au gré de son inspiration. La création se fait en plusieurs temps, elle peut être reprise, modifiée ou confirmée quand survient l’évidence d’un accord entre un corps et une tête, puis entre plusieurs personnages et enfin leur insertion dans la foule.

Les têtes.

Si elles sont parfois apaisées, épanouies et souriantes, elles sont le plus souvent comme sidérées, figées, béates comme de simples d’esprit, mais aussi comme le dit Eric Hengl, « comme des cruches ébréchées », « des têtes cassées ou massacrées ».Elles sont parfois déformées comme des êtres ébauchés à peine sortis de la glaise, mais aussi comme des êtres de fiction, des aliens un peu inquiétants. Et ce lorsqu’on les regarde, une à une de près, alors que lorsqu’elles s’insèrent dans un groupe, leur étrangeté disparaît et elles deviennent familières et belles. Leur visage est le plus souvent tendu vers le ciel, les paupières fermées, comme si elles étaient éblouies, aveuglées par une lumière trop vive. On pense à la  lumière apocalyptique d’un feu nucléaire qui les aurait saisis avant de les anéantir ou à la stupéfaction d’ habitants de Pompei figés par les nuées ardentes.Mais ces visages tendus vers la lumière nous donnent aussi l’impression d’être en attente de regards, d’un regard qui les confirme ou qui les éclaire.De place en place, un bras levé et un doigt tendu vers le ciel pointerait la responsabilité d’un Dieu vengeur mais serait aussi un appel à une lumière qui viendrait d’En Haut. Et leurs regroupements et leurs emboitements prennent alors tout leurs sens, c’est du collectif qu’adviendra une autre dimension, un autre monde.

L’antichambre ou la création des groupes.

Eric Hengl nous introduit dans « l’antichambre », sorte de sas intermédiaire où ses personnages sont remisés, le temps que l’artiste trouve de façon intuitive, le bon appariement des corps, le rapprochement d’une main sur une épaule, ou des emboîtements qui donneront sens à un groupe et lui permettra de trouver sa place dans le plus grand ensemble. Cette antichambre est comme une chambre noire où vont se révéler les figures, se construire leur histoire, un temps de liaison où  leur équilibre va s’éprouver. Et c’est à partir de ces groupes rassemblés en foule qu’ils pourront affronter l’épreuve de la lumière. Comme lors d’une Genèse amenant la naissance de nouveaux hommes encore éblouis, aveuglés de leur rencontre avec la Lumière. Des évadés d’un Enfer de Dante découvrant un Paradis trop lumineux. Une humanité qui s’éveille. Et pour affronter cette Assomption dont on ne sait si elle vient du ciel ou si elle y monte, il vaut mieux être ensemble et faire face à plusieurs.

Les influences artistiques.

Les recherches et les créations d’Eric Hengl s’appuient aussi sur des rencontres, dont celles de Raymond Mason et de Seni Camara. Raymond Mason est un sculpteur né à Birmingham dont les créations les plus marquantes sont des foules traitées en bas-relief de façon que soient obtenus des effets de « point de fuite » et de densité de la foule. (cf : Foule illuminée à Montréal ou à Birmingham). Seyni Awa Camara est une potière de Casamance qui crée des personnages puissants sur le sol de la cour de sa petite maison, à partir d’éléments très pauvres mais avec l’autorisation des dieux à qui elle demande la permission de créer. Ce sont des images de maternité ou de fécondité, des personnages qui s’appuient sur des empilements d’images d’ancêtres ou qui les portent sur le dos ou la tête. On retrouve chez ces artistes les thèmes de la création et du groupe,  qui  nous démontrent que le un surgit du multiple, se fond en lui et s’en nourrit.

L’installation dans l’eau.

Une fois constitués, les groupes sont installés ensemble dans des plans d’eau qui sont soit une rivière à Brisac, un bassin à Anduze, un canal à Amsterdam, un lac à Poissy/Seine.   Ces combinaisons de personnages émergeant des eaux de la terre accentuent la dimension de naissance ou de renaissance de l’oeuvre. Les personnages semblent tendus vers le ciel et la lumière. Des bras tendus ou des doigts dressés vers le haut semblent s’adresser à un Créateur potentiel, plutôt qu’au responsable d’une apocalypse. Les effets de lumière sont en effet démultipliés par les vibrations de l’eau. Tout à coup, les personnages reflétés dans l’eau se désagrègent ou s’animent. La lumière prend alors une dimension quasi transcendantale, celle d’un Esprit-Saint. Nous sommes à notre tour saisis par les effets de lumière et portés au bord du mirage. Dans quelle rêverie insondable nous entraine cette Création sous les Etoiles ?

Une rêverie mais aussi une pensée pour un Nouveau Monde ?

En suivant les hypothèses du philosophe Bruno Latour, dans son livre « Où suis-je ? », (Leçons du confinement à l’usage des terrestres.), on peut penser que les personnages d’Eric Hengl nous entrainent dans  « Un monde nouveau où il nous faudra bien accepter que nous ne pourrons pas nous déclarer quittes les uns des autres et reconnaître que nous nous superposons les uns les autres, que nous interférons les uns avec les autres. »

Eric Hengl nous montre que la beauté surgit du multiple, de l’appariement des différences, de l’acceptation de l’étrangeté pour peu que l’on fasse appel à une lumière qui vient autant de l’intérieur de soi que des autres.

La valse à Chosta

La célèbre valse de Chostakovich sur des dessins de la série des indomptables.
 
Réalisation Eric Hengl
 
 
 
 

Le temps d’un éventail

Réalisation : Eric Hengl

Désastre

Réalisation : Eric Hengl

Partie 1 / Le peintre et son modèle

Juste pour le plaisir de dessiner Emmanuelle Béart et de tenir la main de Michel Piccoli dans « La Belle Noiseuse ».
 
Réalisation Eric Hengl

Partie 2 / Le peintre et son modèle

La tension monte, Béart se dénude, on sent Piccoli mal à l’aise….
 
Réalisation Eric Hengl

La rumba du pinceau

Le pinceau danse sur une superbe rumba de Ruben Gonzalès
 
Réalisation Eric Hengl

Vidéos du confinement 3

Réalisation Eric Hengl

Vidéos du confinement 2

Réalisation Eric Hengl

"Venise à travers les aquarelles de W Turner"

Trois petites peintures filmées faites de bouts de papiers sur la musique envoûtante des variations Goldberg de J-S Bach

Peintures de bouts de papiers, suivies de calligraphie sur partitions.

Vidéos du confinement

Réalisation Eric Hengl
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Mini Battle

Réalisée au Petit Temple de Ganges en août 2019 à l’occasion d’une bataille picturale entre deux artistes :
 
Anne BATAÏ et Jeanne BOURRAT

SALINELLES POST-IT

 

Travail de quatre artistes dans la chapelle romane de Salinelles.       Consigne : travail sur papier scotché sur les murs de la chapelle.

Musique :

St John Passion de Arvo Pärt

LA PISCINE

Réalisée en été 2017 au moment de la canicule. 

Musique :

Benjamin Britten :  Suite No. 2 in D for Solo Cello Op.80: III Scherzo : Allegro molto. 

Le pinceau qui danse 1&2

Six artistes improvisent à l’encre sur papier sur une musique de leur choix.

 

Correspondances

A partir d’un travail de peinture sur verre et par le jeu de la transparence, je fais correspondre différents peintres entre eux.

 

FILMOGRAPHIE - Eric Hengl

Je réalise des films vidéo et des portraits d’artistes.

1993 : «Forward»

Film retraçant la réalisation de la sculpture monumentale de Raymond Mason pour la ville de Birmingham.

1995 : «Un peintre dans le paysage»

Film sur Sven Blomberg, artiste peintre suédois, diffusé en 1998 sur TV2 en Suède.

1997 : «Pierre de lune»

Film sur le céramiste Pierre Leroy-Terquem.

1998 : «Les carnets de pastels»

Trois carnets de pastels de Sven Blomberg commentés par trois sensibilités différentes.

2008-2009 : «Le ventre de la terre»

Montage du film réalisé par Anne Bataï sur Seyni Camara, femme sculptrice de Casamance, Sénégal. 

Films expérimentaux depuis 2005 :

«Histoires d’un palimpseste»

La figure du palimpseste est récurrente dans mon travail. Cinq films explorent une peinture en train de se faire.                 Filmés à partir de la toile blanche, les séquences, les repentirs, les apparitions et disparitions naissent et évoluent jusqu’à la touche finale.

Eric HENGL

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